Simon Gauchet
Simon Gauchet est né à Saint-Malo en 1987. Il travaille comme acteur, metteur en scène, scénographe et plasticien.
Il est le co-créateur de L’École Parallèle Imaginaire (https://ecoleparallele.com/) un lieu nomade qui fabrique des expériences dans des théâtres, des musées, dans l’espace public et pour des territoires. Il invente des processus de création singulier qui questionne nos capacités d’imagination et nos rituels collectifs.
Après des études de théâtre au conservatoire du 5ème arrondissement de Paris et de lettres à Paris 7, il se forme à la pédagogie Lecoq ainsi qu’à la méthode Etienne Decroux. En 2008, Il mène un voyage d’étude en Indonésie et au Japon sur la fonction du théâtre dans les cérémonies d’exorcisme. En 2009, il rentre à l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne.
En tant que metteur en scène et scénographe, il signe depuis 2008 une dizaine de travaux et de performances dans toute l’Europe. En 2008, il co-crée le Jeune-Théâtre Laboratoire Européen, un espace de recherche et de création avec des jeunes actrices et acteurs de toute l’Europe. Dans ce cadre, il participe à la création collective l’Epopée de Gilgamesh qui tournera en France, en Italie, en Slovénie et Roumanie, en République Tchèque et en Allemagne. Pour ce projet, il est lauréat français du prix Charlemagne pour la jeunesse remis par le parlement européen. En 2009, il met en scène Le jet de sang d’Antonin Artaud avec les élèves du lycée technique d’Hunedoara en Roumanie.
Au TNB, lors du festival Mettre en scène 2014, a créé L’Expérience du feu, une performance théâtrale et plastique autour de la figure de Jeanne d’Arc et de l’image comme processus de fascination. En 2015, Il signe une étude chorégraphique pour trois danseurs mêlant danse et archéologie Pergamon Altar créé au Musée des Beaux-Arts de Rennes et au Théâtre de la Ville de Paris (festival Danse Élargie). En 2016, il crée la performance participative Le Musée Recopié où il convie 150 personnes à recopier le Musée des Beaux-Arts de Rennes. La performance est réactivée dans tous les musées d’art de Bretagne au printemps 2017, au musée de Valence en 2020 et au Centre Pompidou-Paris en 2025, quelques semaines avant la fermeture du musée. En 2016, il pilote également le projet du Radeau Utopique, une expédition de 9 mois en radeau à la recherche de l’île d’Utopie qui donnera naissance en 2022 un spectacle en établissement scolaire Une île. En 2016, Il crée Le Projet Apocalyptique d’après Saint-Jean et Günther Anders au TNB et au CDN de Lorient à l’occasion du Festival Mettre en Scène. Il est lauréat 2018 de la villa Kujoyama à Kyoto pour y mener le projet L’Expérience de l’Arbre, spectacle créé en France en 2019 au Théâtre de La Paillette lors du Festival du TNB et présenté à la Maison de la Culture du Japon et au CENTQUATRE (festival Impatience), au théâtre Paris Villette, etc. Il est en compagnonnage aux Champs Libres à Rennes pendant la saison 2019-2020 autour de l’invention d’une Université Flottante (en collaboration avec la coopérative CUESTA) et de la création de l’Atlas des sociétés futures au Musée de Bretagne. Avec l’ÉPI, il pilote de 2018 à 2022 le Théâtre-Paysage de Bécherel, ou comment inventer un théâtre par et pour un territoire. Avec la région Bretagne, le département d’Ille-et-Vilaine, et la commune de Bécherel, il y mène une expérience sur la participation habitante dans l’invention d’un lieu culturel en milieu rural. En 2021, accompagné par le centre d’art contemporain La Criée et le festival Les Tombées de la Nuit, il invente sur le territoire de Bécherel une recherche-action autour des liens entre art et agriculture : Le Pays qui prend la forme d’un sentier-fiction de 30 km inauguré par une randonnée artistique de deux jours et une nuit. Cette même année, il co-créé Le Beau Monde (création collective initiée par Rémi Fortin) au CDN de Montreuil et imaginé pour des lieux non-dédiés. Ce spectacle est lauréat du festival Impatience et est présenté au Festival d’Avignon 2023. En 2023, il co-imagine un projet de territoire : la création du ParadiseFest ou comment transformer la petite commune de Remouillé, proche de Clisson et du Hellfest, en Paradis le temps d’un week-end, avec le Grand T (théâtre de Loire-Atlantique) et l’agglo Clisson Sèvre et Maine. À l’automne 2023, il crée La Grande Marée en collaboration avec l’auteur Martin Mongin (CDN de Lorient, Théâtre de la Bastille, TU Nantes / Grand T, La Passerelle – scène nationale de Saint-Brieuc, etc.).
En 2025, il est co-producteur pour France Culture de la création radiophonique : Pompidou disparaît, un musée recopié, produit par l’Expérience (Aurélie Charon et Inès Dupeyron). Il est également scénographe et regard extérieur de L’usage de la peur (création collective initiée par Rémi Fortin) créée à Culture Commune à l’automne 2025.
Il est artiste associé au CDN de Lorient de 2020 à 2022. Depuis janvier 2024, il est artiste associé à Malraux, scène nationale de Chambéry ainsi qu’avec Scènes Obliques, association culturelle en terre de montagne. De 2025 à 2027, il travaille sur le projet Les Monts Analogues (titre provisoire), écrit pour le massif de Belledonne dans les Alpes.
Depuis 2024, en compagnonnage avec La Saison culturelle de l’Ernée, il mène un projet de territoire intitulé Le Bois Dormant où comment faire marcher une forêt.
En tant qu’acteur, il a travaillé avec Eric Lacascade, Stanislas Nordey, Eric Didry, Yves-Noël Genod, François Tanguy, Thomas Jolly, Benjamin Lazar et Bernard Sobel.
Il est l’auteur de plusieurs textes et publications notamment au sein des Éditions Parallèles Imaginaires : « Le Manifeste de l’Acteur Alchimique » publié en Estonie et en France, La revue « l’École en Papier » , Le livre-manifeste « Le Mouvement M », « Le Radeau Utopique – Récit d’une expédition à la recherche de l’île d’Utopie », « Le Naufrage Utopique », « Relocaliser les théâtres / Dépayser notre art » – Revue NECTART, « Pourquoi tu me parles comme si j’étais une population ? (Hommage à François Tanguy) » – Revue Frictions.
